I guess that's just life || Tomos ♥

T’avais l’impression que ça faisait des années, que t’avais plus pu voir ton lit. Même si en soi, ce n’était qu’une histoire d’heures, ça avait été plus long que d’habitude, et t’avais juste eu envie d’aller dormir une fois que t’avais mis les pieds dans ton appartement. Même si tu savais que t’avais quand même quelques choses à accomplir avant, malheureusement. Pas très longue, mais ne serait-ce que d’aller changer l’eau d’Atria, lui donner à manger et surtout aller te doucher. Après une garde pareille, tu ne pouvais pas faire autrement, même si elle avait duré trois jours, que tu n’aurais pas eu l’occasion de fermer une seule fois les yeux en 72 heures, t’aurais quand même pris une douche et pris la peine de te changer avant d’aller te coucher, t’aurais de toute façon pas sû dormir avec cette impression d’être poisseux que t’avais à chaque fin de journée à l’hôpital. Tu savais que c’était sans doute sûrement mental, mais t’arrivais pas à faire autrement, t’avais besoin de prendre une douche, même juste d’une poignée de minutes avant de pouvoir dormir correctement.

T’avais pris la peine de faire fermer tous tes rideaux à l’aide de la magie aussi, avant de t’écrouler de manière certainement tout sauf distinguée sur ton lit. T’avais assez rapidement senti le matelas s’affaisser légèrement avant de sentir une chaleur familière contre toi. T’allais certainement pas chasser Atria alors qu’elle était aussi adorable et qu’en plus ça te faisait peu de compagnie. Puis si elle avait envie de bouger, rien ne l’en empêchait, l’avantage de vivre seul, c’était que tu pouvais laisser toutes les portes ouvertes sans que tu n’aies le risque d’être dérangé.

Du moins, d’habitude, pas grand-chose te dérangeait, si ce n’était lorsqu’un hibou venait toquer à la fenêtre où qu’une quelconque personne ou groupe de personne que t’insultais mentalement ne se décide de se mettre à brailler pas loin de chez toi. T’avais jamais eu le sommeil très lourd, encore moins depuis ton adolescence, où t’avais développé cette presque peur de rater quelque chose d’important. Puis t’avais un peu pris l’habitude depuis la dizaine d’années où tu travaillais à Sainte-Mangouste aussi qu’on puisse essayer de vous joindre à n’importe quelle heure au cas où il y aurait une urgence.  Mais là, t’aurais surtout cherché à les envoyer chier s’ils t’avaient envoyé quoique ce soit dans l’immédiat.

Et tu dormais bien d’ailleurs, lorsque t’avais ouvert les yeux à contre-cœur en entendant un bruit. T’avais pas su analyser ce que c’était directement, mais t’avais failli laisser tes paupières se refermer e nte disant qu’Atria avait dû faire tomber quelque chose, avant de la sentir bouger au même moment, sans doute réveillée elle aussi par le bruit et ayant décidé que le dessous de l’armoire était bien plus sécurisé que le lit. T’avais un peu frissonné, mine de rien, elle faisait une bonne petite bouillotte, ça t’apprendrait peut-être à avoir la flemme de mettre un pyjama avant d’aller dormir. Mais c’était un peu le dernier de tes soucis, si ce n’était pas elle, soit un esprit frappeur avait trouvé le moyen d’élire domicile dans ton appartement, soit quelqu’un s’y était invité. Et à ce que tu saches, tu n’avais tué absolument personne ici dernièrement, alors il n’y avait aucune raison qu’un quelconque esprit ne se manifeste maintenant, en fait.

Ton premier réflexe avait été de récupérer ta baguette sur ta table de chevet ; et de te relever le plus silencieusement possible. Au final, tu ne voyais aucune autre explication que celle d’un voleur, qui avait peut-être remarqué tous les rideaux fermés, le manque de lumière et s’était dit que t’étais absent. De toute manière ça ne servait à rien que tu ne te creuses trop la tête, t’étais encore trop endormi pour réfléchir correctement, même si t’en étais pas moins motivé à le faire dégager de chez toi. T’aurais pu te faire passer pour mort et envoyer un hibou à la brigade, c’est ce que les gens devaient normalement faire, ou encore transplaner pour aller au Ministère et signaler une intrusion, mais t’avais aucun volatile sous la main, et si tu transplanais, la personne l’entendrait.

T’étais allé jusqu’au salon, hésitant un instant à allumer ta baguette et le confronter directement, mais franchement, tu ne savais pas sur qui t’allais tomber et ici, t’avais l’avantage de l’effet de surprise, en plus de connaître par cœur les lieux, t’avais pas vraiment besoin de lumière pour te déplacer. Même aucunement. T’avais fini par repérer une silhouette qui sortait totalement de l’ordinaire et t’avais décidé de ne pas trop réfléchir et de t’en rapprocher, jusqu’à pouvoir prendre la personne par le col et planter ta baguette sur sa jugulaire, bien que s’il s’agissait d’un moldu, il risquait fort de ne pas être spécialement impressionné, t’aurais encore moins de regrets à t’en débarrasser.


« ▬ Je serais vous, je reposerais directement ce que j’ai pris avant d’avoir plus d’emmerdes que ça. »


Même si franchement, t’aurais pas trop de remord à le balancer à la brigade, même s’il se montrait coopératif. T’avais un peu plus resserré l’emprise que t’avais sur le col, en essayant de rassembler toute ta concentration pour pouvoir un minimum entrer dans son esprit.  Ah bah si on se permettait de s’introduire chez toi comme ça, t’allais pas te gêner pour le faire à ta manière non plus.

Sans doute qu’un jour, au choix ton envie de tout faire par toi-même ou ton ego te mèneraient à ta perte. Mais franchement, s’il fallait que t’attende l’intervention d’une autre personne pour régler ce problème, t’aurais l’impression que ce serait juste une énorme perte de temps. Bien que t’aies aucune idée de ce à quoi pouvait ressembler la personne, ni même quel était son but particulièrement. Ça pouvait très bien être aussi un de tes patients qui t’aurais suivi pour x ou y raison et attendu que tu dormes pour se pointer. Même si t’étais pas dans le département où on pouvait trouver les pires cas de troubles psychiques, c’était pas pour ça qu’il fallait écarter cette piste non plus.

Et vu la manière dont toi-même t’avais réagi, t’espérais que ça ne soit pas le cas. T’aurais peut-être dû un peu plus réfléchir avant de te montrer presque rustre de la sorte, mais en même temps, s’il s’agissait d’une personne réellement mal intentionnée, t’avais aucune envie de laisser apparaître une quelconque faiblesse ou doute, puis quoi encore. T’allais rester sur tes gardes, peut-être que tu l’étais un peu trop d’ailleurs, mais tu ne comptais pas vraiment changer ça, sans que t’aies un minimum de réponses avant tout. Surtout que t’avais un peu déstabilisé par une odeur que tu pouvais qualifier de familière. T’avais pas mis beaucoup de temps à reconnaître celle de Tomos, t’aurais difficilement pu l’oublier, mais à moins que la personne n’utilise exactement la même lessive et le même parfum, ce dont tu doutais fortement, t’avais du mal à comprendre d’où ça pouvait venir. Quoique. En admettant que le bruit que t’aies entendu ait été celui d’une fiole qui se brisait, la personne aurait très bien pu tomber sur ta réserve de potions et en faire tomber de l’Armotentia. Même si les dernières fois que t’en avais senti, y avait eu quelques autres odeurs à côté, moins fortes, mais quand même présentes, alors qu’ici, t’avais pas l’impression d’en percevoir.

Dire que t’avais pas envie d’être déstabilisé, c’était un peu perdu pour le coup, t’avais envie d’allumer ta baguette, en espérant que ça puisse t’apporter quelques réponses plutôt que d’en rajouter, mais ça ne servirait à rien, maintenant qu’elle était sur le cou de la personne, et que ça ne servirait pas à grand-chose, si ce n’était de voir la couleur de sa peau. T’allais prendre ton mal en patience. En plus, tu t’étais légèrement détendu en voyant que la personne avait levé les mains, au moins elle n’avait pas l’air de vouloir faire la maligne ou de tenter quoique ce soit de dangereux. Même si elle pouvait parfaitement être accompagnée et essayer de te distraire. Tu le saurais assez rapidement si t’arrivais à te concentrer assez longtemps.

Puis tout s’était un peu enchaîné en même temps, c’était clairement pas la première fois que tu rentrais dans l’esprit de quelqu’un, pas la dernière, mais ça n’avait jamais été aussi…agréable ?T’aurais pas su définir correctement ça, mais c’était comme quelque chose de positif. Même si t’avais rapidement perçu que la personne était fatiguée, n’allait pas si bien que ça, et il avait pris la parole, te faisant directementbaisser ta baguette, un peu comme si tu t’avais eu un électrochoc, mais malgré toutes les possibilités auxquelles t’avais pu penser, t’avais même pas été foutu de te dire qu’il s’agissait peut-être réellement de Tomos, même si t’avais pas vraiment l’habitude qu’il ne débarque à l’improviste en plein milieu de la nuit. Non pas que ça ne te dérange, de sa part rien ne le ferait.

Lorsque sa main avait rejoins ton bras, t’avais senti ton cœur s’emballer un peu, cette chaleur que t’avais l’habitude de ressentir lors de vos contacts, qui te faisait te sentir bien mieux que quoique ce soit d’autre, qui avait un peu retardé ta reprise totale de tes esprits, et le moment où t’avais quitté le sien, même si t’avais cessé d’y chercher quoique ce soit depuis que tu l’avais entendu, si t’arrivais depuis quelques années à percevoir les émotions et état d’esprit en général de la personne, c’était un peu à double tranchant, étant donné que c’était réciproque.


« ▬ Merlin, je suis vraiment désolé, je ne…m’attendais vraiment pas à ce que ce soit toi, j’ai cru que c’était un…voleur ou un patient à côté de la plaque. »


Heureusement que ce n’était pas un anniversaire surprise, t’aurais réussi à foutre une ambiance de merde dès le départ. Même si tu t’en serais nettement moins voulu d’avoir empoigné n’importe qui d’autre que lui. T’avais totalement relâché son col d’ailleurs, le frottant sans doute un peu vainement pour lisser les plis que t’avais pu faire, allumant finalement ta baguette de ton autre main, ce serait quand même mieux de pouvoir le voir et vous éviter de vous prendre quelque chose, occasionnellement.


« ▬ Je…ne t’ai pas fait mal ? Encore désolé Tomos, c’était ridicule, j’aurais dû… »


Réfléchor un peu plus, oui. Mais pour que tu ne l’admettes totalement il allait certainement falloir que tu travailles un minimum sur toi-même. T’avais un peu regardé son cou, espérant que tu n’y ai pas laissé de trace avec tes conneries, même si t’avais pas appuyé comme un forcené non plus, fort heureusement. Mais t’avais pas su résister à l’envie de venir le regarder lui, tout court, d’essayer de trouver son regard, même si le tiens était légèrement inquiet.


« ▬ Il s’est passé quelque chose ? Je…Je ne voulais pas rentrer dans ton esprit, je…ne l’aurais jamais fait si j’avais su, si ça peut te rassurer, je n’y ai rien lu, mais…j’ai senti que t’étais vraiment fatigué et que…ça n’allait pas. »


Autant être parfaitement franc, tu l’avais toujours été avec lui de toute manière, c’était la meilleure des manières d’avoir des réponses, tout autant qu’une certaine preuve de respect, plutôt que d’essayer de lui faire croire que tu n’avais rien vu ou senti. T’étais toujours motivé à tout faire pour lui, encore plus maintenant que t’avais senti que quelque chose clochait. S’il fallait étriper quelqu’un, tu le ferais, même avec énormément de motivation s’il s’avérait qu’elle lui avait fait du mal. T’avais posé tes mains sur ses épaules, t’étant mis inconsciemment à les caresser doucement.


« ▬ Tu veux qu’on se pose avant ? »

En tout cas, une chose était certaine, c’était que t’avais absolument plus envie de dormir maintenant. Rien que le fait de bouger déjà d’habitude te suffisait, mais avec en plus l’adrénaline que ça avait pu te donner, t’allais plus te rendormir de sitôt. Au pire, t’avais pas grand-chose à faire le lendemain, tu pourrais totalement faire une sieste si t’en ressentais le besoin. Même si au fond de toi, tu savais pertinemment que tu ne le ferais pas et que tu préférerais attendre la nuit, même si t’avais autant d’énergie qu’un veracrasse pendant la moitié de la journée. Et t’étais encore moins prêt à retourner dormir lorsque tu t’étais rendu compte qu’il s’agissait de ton cousin, et que t’avais agit comme un énorme con sans doute.

Mais il n’avait pas l’air de t’en vouloir, tu ne savais même pas comment il faisait, alors que tu te serais bien giflé pour le coup, de t’en prendre oralement et dans un sens physiquement avec lui. La dernière des choses que t’aurais voulu faire. et lui restait toujours tellement adorable, dans toutes les circonstances, comme maintenant. Pourtant t’étais en train de lui sourire, tu ne pouvais pas t’en empêcher, quand tu le voyais ou l’entendais.


« ▬ T’excuses pas, tu peux venir quand tu veux ici tu sais, que ce soit prévu ou non, je…te promets que cette situation ne se réitérera pas.. »


T’allais faire plus attention à l’avenir hein.Mais si tu te rendais compte que ce n’était pas lui, t’allais réagir de manière bien pire, voilà. T’allais plus rien laisser passer. Mais là t’allais plutôt t’inquiéter de son état, même s’il tenait debout, t’avais pas envie de prendre de risques. T’espérais que ça n’était pas trop grave, de toute manière tu ne le lâcherais pas avant d’être certain qu’il ne se sente mieux. Voir même le plus possible.


« ▬ T’en fais pas pour ça, de toute manière je me serais réveillé d’ici peu je suis sûr, et c’est pas ça qui ruinera ma vie, Tu peux me réveiller quand tu veux de toute manière, je t’oblige même à me réveiller si jamais t’en as besoin ou si je peux t’être utile d’une manière ou d’une autre, je ne t’en voudrai jamais. »


Comment tu pourrais ? C’était juste impossible. Il t’avait toujours tellement aidé, t’avais envie de lui rendre la pareille, et même pas simplement parce qu’il était gentil avec toi. T’aurais toujours envie de l’aider. Puis tu t’inquiétais réellement pour lui. T’aimais pas le savoir comme ça non plus. T’avais un peu froncé les sourcils en l’écoutant, t’avais pas envie qu’il ait l’impression que tu le prennes pour un de tes patients, mais si tu pouvais l’aider à se sentir moins mal t’allais le faire quand même.


« ▬ Ça fait longtemps que tu n’arrives plus à dormir ? J’imagine que t’as déjà essayé de prendre des tisanes… ? Je sais que t’aimes pas ça, mais si jamais tu as besoin d’une potion ou quoique ce soit, j’en ai en réserve. Si tu veux une fois que tu te seras reposé, si t’as le temps, je pourrai t’ausculter. T’en fais pas, ça arrive à tout le monde, et je préfère que t’atterrisses ici plutôt que dans un endroit que tu ne connaîtrais pas. »


Et qu’il se retrouve là tout seul crevé dans l’inconnu, rien que de l’imaginer tu te sentais mal. Un mal qui n’avait pas duré bien longtemps, parce qu’il était venu te faire un câlin. T’avais pas hésité un seul instant à venir mettre tes bras autour de lui et le serrer à ton tour, t’avais envie qu’il se sente bien, peut-être même mieux que toi si c’était possible. T’avais remonté une de tes mains pour venir lui caresser les cheveux. C’était tellement agréable de faire ça, c’était tellement doux aussi, et t’étais venu lui embrasser le haut de la tête.


« ▬ Je t’en prie, c’est normal. T’es…certain ? Enfin je comprendrais que t’aies pas envie d’en parler mais…je veux vraiment t’aider, t’es…tout ce que j’ai, sans rire, et la personne qui compte le plus pour moi, alors si je peux faire quoique ce soit, j’hésiterai pas. Je suis super content de te voir aussi, y a rien que j’aime plus que de te voir ici ou d’aller chez toi. »


T’avais l’impression que c’était tellement évident, mais t’avais envie de le repréciser quand même. T’étais revenu mettre tes bras autour de sa taille pour pouvoir le porter. T’avais toujours aimé faire ça aussi, t’espérais juste que ça ne le dérangeait pas trop, mais ça ne serait de toute manière pas très long, c’était juste histoire de l’amener jusqu’au fauteuil, puis après mûre réflexion, tu t’étais dit qu’il préférerait peut-être mieux le lit, s’il avait envie de dormir, il serait nettement mieux installé là. Puis ce n’était pas comme si vous alliez manquer de place là.


« ▬ Tu veux quelque chose à boire ou à manger ? »

C’était fou à quel point l’ambiance avait pu changer, en tout cas de ton point de vue, t’étais éjà beaucoup plus détendu, peut-être même un peu trop, l’idée de mettre quelque chose sur tes épaules, ne serait-ce qu’un peignoir t’était bien passée par la tête, mais t’avais un peu la flemme d’aller jusqu’à la salle de bain, puis t’avais pas vraiment envie de t’éloigner de lui non plus. Tant que ça n’avait pas l’air de le déranger, tu te disais que c’était bon, t’allais pas commencer à en faire tout un plat non plus.


« ▬ Je comprends totalement, mais je t’assure que ça ne me dérange vraiment pas si jamais. Pour le coup, heureusement que ça n’en était pas une, j’ose même pas imaginer ce que ça aurait donné si t’avais voulu préparer une surprise. Merci, t’es…incroyable. Assez stupide oui, je ne sais pas trop ce qui s’est passé dans ma tête je t’avoue. »


Tu l’avais même entendu rire légèrement, c’était plutôt un bon signe. Même très bon, surtout qu’il avait l’air naturel, qui t’avait juste donné envie de sourire encore un peu plus. Franchement, ça ne te dérangerait absolument pas d’être réveillé si c’était pour l’entendre rire, et pour pouvoir lui parler en plus de ça.


« ▬ Te prend pas la tête avec ça, je t’assure que tu m’embêtes pas du tout, y a rien qui me ferait plus plaisir que de pouvoir t’aider d’une manière ou d’une autre tu sais ? Je trouverai toujours un moyen de me rattraper, puis franchement si j’ai un doute de si tu vas bien ou non, je ne suis pas certain d’arriver à dormir non plus. »


T’en étais presque certain, même si t’avais pas envie de commencer à envahir totalement son espace personnel pour venir vérifier qu’il aille bien non plus. Mais tu pourrais penser à lui envoyer plus souvent des hiboux, que ce soit le soir ou en journée pour lui demander et si jamais il avait envie d’en parler, ce serait un peu plus simple pour lui aussi.


« ▬ Mmh, ça commence vraiment à devenir long, mais c’est peut-être quelque chose de tout bête, j’espère en tout cas. C’est peut-être une forme de stress ? Si tu en as les moyens, tu pourrais prendre quelques jours juste pour toi, voir si ça s’arrange ou si ça continue. Je le fais quand tu veux, même si t’as le moindre doute sur quoique ce soit, mais…je ne veux pas t’y forcer non plus si jamais tu n’en as pas envie, mais ça nous permettra d’écarter certaines pistes je pense et peut-être même trouver la cause. Mais ça me fait plaisir que tu dises ça. Je ne connais pas vraiment les statistiques, je t’avoue, mais…en tout cas sous l’effet du stress, il y a pas mal de personnes qui n’arrivent pas directement devant l’hôpital. Tu m’étonnes, y aurait eu de quoi ! T’as simplement dû y penser au moment où tu transplanais. »


T’avais un peu souri à cette explication, c’était con, tu t’en rendais bien compte, mais ça te faisait plaisir que pour une raison ou une autre il ait pensé à ton appartement, voir toi. T’avais envie de lui dire tellement de choses, mais même si t’étais encore un fatigué, t’allais t’en abstenir, et te contenter de ce câlin, qui était extrêmement agréable. Comme tous ceux que vous aviez pu vous faire, tous ceux qui t’avaient remonté le moral un nombre incalculable de fois. C’était un peu comme un remède à absolument tout. En tout cas pour toi, ça avait toujours fonctionné.


« ▬ Je suis certain qu’on arrivera à trouver à deux, y a pas de raison qu’on ne trouve pas d’ailleurs. Merci, t’as…toujours été là pour moi, je sais même pas comment t’as réussi à me supporter, c’est la moindre des choses que je pourrais faire. Je t’en prie, je veux juste que tu ne te sentes pas obligé ! Mais non, ne dit pas ça, t’es venu et t’es la meilleure des surprises que j’aurais pu avoir, je te promets. »


T’aurais pas pu être plus sincère que ça franchement. Tu l’avais un peu plus serré contre toi en plus comme pour donner plus de poids à ce que t’avais pu dire. Puis pour le porter aussi, où t’avais dû t’empêcher de venir lui embrasser la joue ou quelconque autre partie de son corps à ta portée, tu te permettais déjà énormément de choses et t’avais pas non plus envie d’exagérer et que ça finisse par se retourner contre toi.


« ▬ Je t’apporte ça tout de suite, je comptais m’en prendre un en plus. Tu veux rire ? Tu fais comme chez toi ici, t’as même pas besoin de demander pour venir dormir. Pour être totalement honnête, je doute que je t’aurais laissé transplaner si t’avais essayé, ou je me serais accroché à toi. ça me fait vraiment plaisir d’avoir…ta compagnie, je me force vraiment en rien. T’as pas besoin de te faire discret, je suis trop content qu’on passe un peu plus de temps ensemble que pour te le demander. »


Tu ne le lui demanderais jamais d’ailleurs. En le voyant fixer le sol, t’avais pas résisté à ton envie irrépressible de venir lui embrasser la joue en venant mettre une de te mains sur l’autre, tu ne savais pas si c’était forcément réconfortant, mais t’avais vraiment pas envie qu’il puisse penser que ça te saoule ou quoique ce soit, alors que c’était vraiment tout l’inverse.

Tu ne t’étais pas du tout attendu à ce que ton cousin ne vienne ce soir chez toi. Mais t’en étais plus qu’heureux, t’aimais tellement lorsqu’il était ici, c’était tout ce dont t’avais besoin en fait, tu t’en rendais bien compte.Si tu pouvais juste vivre avec lui, tu le ferais, même si tu savais que c’était un peu trop utopiste. Pourtant, ce serait tellement plus agréable. Tu ne savais pas s’il pouvait se rendre compte à quel point t’aimais sa présence, à quel point t’aimais être avec lui, et surtout à quel point t’avais besoin de lui. T’avais envie de le lui dire, mais tu craignais dans un sens que ça puisse lui faire peur, ou que ça le saoule tout simplement. Et tu ne pourrais tout simplement pas continuer de vivre tranquillement et normalement sans le voir régulièrement. Surtout si c’était par ta faute.


« ▬ Je t’en prie ! Oh, ça aurait été assez inoubliable pour le coup, mais je m’en serais encore plus voulu je pense, surtout si c’est toi qui l’avait préparée. Mais non, je t’assure que t’es absolument tout sauf bête. J’ai rarement vu quelqu’un d’aussi incroyable et intelligent que toi. C’est gentil, vraiment. C’est sûr, mais…j’aurais préféré quand même éviter de te foncer dessus comme ça, j’aurais du faire un peu plus attention. »


Tu t’en voulais de ne pas l’avoir reconnu plus rapidement, alors que ce n’était pas si compliqué que ça quand même. Tu passais tellement de temps à penser à lui, si c’était pour finir comme ça, bah bravo. Heureusement qu’il n’avait pas l’air de t’en vouloir. Qu’est-ce que t’aurais fait sinon.T’avais encore un peu souri en l’entendant, c’était une des seules personnes que t’écouterais sans fin. Tu ne savais pas pourquoi ni comment, mais il ne te saoulait jamais. Ca n’était jamais arrivé, et ça n’arriverait jamais.


« ▬ C’est bien normal, j’ai juste envie de te savoir bien. Je ne comprends même pas comment on pourrait être autre chose que gentil avec toi, tu le mérite tellement. Mais non t’as pas à l’être. Ah oui ? Tu vas me donner envie de rester encore plus longtemps avec toi, surtout si ça peut t’aider. T’as une aura qui m’a toujours calmé aussi et…vraiment agréable. »


Ça te donnait encore plus envie de venir lui faire un câlin maintenant. Rien ne t’en empêchait, mais tu savais que si tu en commençais un maintenant, t’allais jamais le lâcher. Pas trop un problème pour toi ceci dit, même s’il faudrait bien que tu le relâches un jour, malheureusement. Mais franchement, t’allais pas résister très longtemps, surtout s’il te regardait de cette manière.


« ▬ C’est ce que je me dis en premier lieu, mais ça peut être totalement autre chose aussi. J’imagine bien, tu dois être tellement crevé, ça ne te coûtera rien d’essayer en tout cas, j’espère qu’ils te les accorderont, sinon, si t’en ressens vraiment le besoin, je peux te faire un certificat. Je t’en prie, j’aurai toujours du temps pour toi, et je te promets que ça ne me dérange pas ! ça ne me demandera pas énormément d’énergie tu sais, je ne veux pas t’influencer, mais je pense que c’est une bonne idée, ça ne pourra pas être mal en tout cas. Ah… ? Je t’avoue que tu me manques assez souvent aussi, j’hésiterai moins à t’inviter alors. »


Si tu t’écoutais tu serais bien capable de le faire absolument tous les jours, mais tu te doutais qu’il avait autre chose à faire et que ce serait peut-être un peu lourd pour lui aussi à force. Mais t’aimais tellement pouvoir être avec lui, même si c’était juste quelques minutes, t’en profitais toujours au maximum. Encore plus alors que tu ne t’étais pas attendu à le voir. Au final, c’était plus qu’une bonne surprise.


« ▬ Oui, heureusement, ça ne vient jamais de nulle part ou en tout cas extrêmmeent rarement. Mmh, je pouvais quand même être un sale petit con par moment, je dois toujours l’être pour certain. Mais je suis bien d’accord, c’est tellement…rassurant et réconfortant en fait. Merci ! »


Tu pourrais passer ta vie à le remercier, ce serait quelque chose d’utile au moins. Puis du temps passé avec une bonne personne aussi. T’avais un peu ri en le portant, tu ne savais pas trop pourquoi, mais t’aimais bien ça. Pour le coup, tu pourrais rarement l’avoir aussi proche de toi et ce n’était pas comme si ça allait te déranger, bien au contraire.


« ▬ C’est rien ! Tu me connais trop bien, c’est pour ça. Tu mérites bien plus que ça tu sais, et je t’assure que tu ne quittera pas cet appartement sans te sentir mieux maintenant. C’est gentil ! Même si j’aime bien avoir mon espace, quand c’est ta compagnie, elle est toujours plus que bienvenue. T’as rien à faire, t’as déjà fait amplement assez. J’ai jamais eu l’impression de perdre mon temps lorsque j’étais avec toi, au contraire, je sais pas comment on fait mais c’est toujours agréable et spécial. »


Même encore maintenant, c’était pas grand-chose pourtant de lui embrasser la joue, t’avais l’occasion de le faire pour le saluer quand vous vous voyiez. Mais gratuitement comme ça, un peu moins. Surtout qu’il était venu serrer un peu ta main, ce qui t’avait fait sourire un peu plus lorsque t’avais croisé son regard. Comment il pouvait arriver là à te faire ressentir autant de choses rien qu’avec ses yeux là. Ah bah t’avais un peu craqué pour le coup, t’avais doucement caressé sa joue de ton pouce. Pas exagérément non plus, fallait pas pousser.

Ça te rassurait énormément, de le voir sourire comme ça. Que ce soit grâce à toi ou non. Même s’il n’était pas au meilleur de sa forme, c’était quand même important qu’il arrive à le faire, et que ça ait l’air naturel en plus de ça. T’espérais que c’était naturel en tout cas. Tu t’inquiétais quand même, mais un peu moins. Tu voulais le savoir bien, et tu te promettais qu’il irait mieux le plus rapidement possible.


« ▬ J’espère bien ! J’aurais tout fait pour que tu te remettes sinon, tu peux en être sûr. Non, non ça dépend de rien, tu es extrêmement intelligent et rien ne me fera dire l’inverse. Eh, c’est beaucoup trop gentil ça tu sais ? Je préfère te faire un véritable câlin et que ma baguette reste loin de toi, sauf si c’est pour pouvoir te soigner. »


Tu lui en ferais plein de câlins normaux pour la peine. Parce que bon, fallait quand même que tu trouves un moyen de te racheter, t’y tenais.Tu serais quel genre de personne sinon. Une grosse merde oui. Et t’avais pas très envie d’en être une non plus. Surtout pas avec ton cousin.


« ▬ J’ai toujours envie de l’être avec toi, je te l’avoue.ah oui ? Je crois que ça me fait encore plus plaisir du coup de savoir ça. Tu sais que si tu me dis ça, je vais finir par t’inviter tous les jours, mais franchement t’es pas obligé d’accepter non plus. Oui, totalement ! Je me sens…tellement bien lorsque je suis avec toi, sans rire, mieux qu’avec quiconque. Assez oui ! On était fait pour se rencontrer. Tu travailles demain ?Je ne te lâcherai pas tant que tu ne vas pas mieux. C’est gentil ! Oh, tu passes quand tu veux, y a toujours de la place pour toi ici. »


T’en ferais si y en avait pas, t’étais même prêt à lui donner ta chambre s’il le demandait, et dormir sur le canapé, c’était pas comme si il était incofortable ou trop petit non plus en fait. Puis il te faisait des compliments là, comment tu pouvais faire pour faire semblant de ne pas apprécier hein. Pas tu ne faisais pas, tout simplement. Il pouvait bien savoir que t’aimais ça en fait.


« ▬ C’est gentil, vraiment. Oh, t’en fais pas, je porte beaucoup plus attention à ce que tu peux dire et aux remarques que tu pourrais faire. Surtout si t’es aussi positif. S’ils m’arrivent pas à la cheville, ils arrivent encore moins à la tienne. »


T’avais même pas l’impression d’exagérer ou de le mettre sur un piédestal. Tu le pensais réellement. Et c’était un peu outrageant d’ailleurs que les gens ne l’apprécient pas plus que ça et qu’il n’ait pas plus de reconnaissance. Après, t’étais pas certain que t’apprécierais qu’il y ait du monde autour de lui là.


« ▬ Parfois je me demande si tu ne me connais pas mieux que moi-même, ça ne m’étonnerait même pas ! j’en suis certain ! Je ne fais pas de concessions, ça me fait plaisir. Tu veux rire ? Bien sûr que t’as fait plein de choses, tu veux que je te fasse une liste ? Moi aussi, tellement, j’aimerais bien pouvoir tous me les remémorer tout le temps. »


Tu passerais ta vie dans tes souvenirs du coup, mais ça ne te dérangerait pas spécialement. Même pas du tout. T’en sortirais pour t’en faire des nouveaux avec lui, pour pouvoir le regarder, lui parler, plein de choses. Lui faire des câlins aussi s’il en avait envie. Et vu la postiion de sa tête, t’étais venu lui caresser les cheveux, et enfoui ton nez dedans aussi. t’aimerais faire ça plus souvent, mais c’était tellement agréable. T’espérais que ça puisse l’aider un minimum, le réconforter.