Timothy W. Jenkins || terminée

Né le 25 août. Né de deux parents, père et mère mariés. Le père, peau colorée, semblant aimer la vie, pianiste à ses heures perdues. Au contraire, la mère. Peau pâle, pourtant douce et belle. Sincère. Pianiste elle aussi. Elle ne cherchait que l'amour. Le grand amour. Et tu es, et resteras le fruit de cet amour naissant.

Dès ton plus jeune âge, tu comprenais que tu n'étais pas totalement comme les autres. Pour ne pas dire que tu étais clairement différent des autres enfants de ton âge. Tu avais hérité de ce teint pâle. Cette peau entre le beige et le blanc, comme ta mère. Cela t'a valu des moqueries. Des rejets, d'amitié. Des liens que tout enfant normal aurait eu avec de la facilité. Mais toi, tu fais partit de cette catégorie d'enfant qui n'arrive pas à s'intégrer, alors qu'il ne le fait même pas exprès. Tu cherchais pourtant, à avoir des amis. Ou alors, au moins juste un, à qui te raccrocher, dans les moments les plus bas. Mais cela n'arrivait jamais. Tu désespérais déjà dans ta sociabilité alors que tu n'avais que cinq ans.


Tes parent s'inquiétaient pour toi. Pourquoi n'étais-tu pas invité à des anniversaires, ne demandais-tu pas d'inviter des copains chez toi, pourquoi ne réclamais - tu pas de fêter ton anniversaire avec un entourage que tu te serais forgé. Tant de questions, auxquelles tu n'as jamais su et pu répondre. Tu étais trop jeune pour comprendre que tu étais juste mis à l'écart à cause de ton apparence cadavérique.


Tu continuais donc ta vie, petit à petit, durant les neuf premières années de ta vie, tu as vécu reclus sans le vouloir. Mais...

On  chamboule tout.

Tu apprends, en revenant d'un jour d'école, que ton père avait été tué. Assassiné. Assassiné par un homme au morceau de bois taillé. D'après ta mère, c'est un règlement de compte. Elle t'avait dit ça d'un ton de voix normal. Mais tu l'entendais bien pleurer, à chaque fois que le soleil se couchait. Toi, tu n'avais pas pleuré. Peut-être parce que tu ne te rendais pas compte de ce qu'il se passait. Que tu avais perdu ton père, à tout jamais. C'est d'ailleurs durant cette période, aux passes maussades, qu'il s'était passé quelque chose d'étrange, et ce, le jour de Noel.


Tu allais pour ouvrir un cadeau, mais voilà qu'il s'ouvrait tout seul. Tu ne comprenais pas, écarquillant les yeux, observant avec curiosité le paquet cadeau se retirer pour te laisser voir ton cadeau. Mais tu étais plus préoccupé par ce qu'il venait de se passer, que par tes cadeaux. E tournant la tête, de manière innocente, tu voyais ta mère, un léger sourire au lèvre, te faisant un geste de main pour que tu viennes t'asseoir sur ses genoux.


Elle t'avait tout raconté.

Les sorciers, la magie, cela existait. Ton père était un sorcier.  Ta mère est une moldue, tu as découvert ce terme grâce à elle d'ailleurs. Si ton père est mort, ce n'est pas d'un règlement de compte banal. Cela avait été fait à base de magie. Et tu étais un sorcier également.

Serais-ce pour cela que tu étais toujours mis à l'écart ?

A tes onze ans, te voilà à Poudlard. Ta mère y avait été, te racontant que des choses qui étaient digne d'histoires fantastiques. Tu fus mis, après une certaine hésitation de la part du Choixpeau Magique, chez les Serdaigles. Et ainsi commença tes études. 

Tu remarquais très vite que tu étais fixé dans quelques matières précises. Surtout, en avançant dans tes études, dans la matière des soins au créatures magiques. Cela te fascinait, tous ces animaux qui existaient alors que ta mère en lisait des livres de conte. Te disant que cela n'existait pas. Au final, après tes études à Poudlard, ton choix fut vite fait, tu voulais faire professeur de soin aux créatures magiques. Rien d'autre ne te tentait de toute manière. Alors tu fis les études supérieures qu'il fallait, les réussissant avec brio. Sous le regard fier de ta mère.


Cela fait maintenant deux ans que tu enseignes à Poudlard, et malgré ta crainte de la foute, quand tu fais cours, tu as bien plus de facilité pour paraître normal envers tout le monde.