isolde (a little wicked)

On peut pas dire qu'elle a eut une enfance difficile la rouquine. Certes, les Weasley ne roulaient pas particulièrement sur l'or, mais on se débrouillait comme on pouvait. De tout façon peu importait les gallions, tant qu'ils étaient ensemble. Quatrième filles d'une famille de sept (ayant respectivement cinq ans d'écart avec l'aînée et cinq ans avec le petit dernier), elle a grandit dans cette espèce de joyeux chaos permanent que peuvent représenter certaines familles nombreuses. De fait, Isolde n'a jamais vraiment connu la solitude. Il y avait toujours quelqu'un avec qui s'asseoir, avec qui bavarder, avec qui se chamailler ou s'amuser. C'est sûrement la raison de son tempérament si exubérant, il faut savoir s'imposer dans un groupe de sept... et puis tout est toujours si bruyant à sept. D'un autre côté, ses parents s'aimaient et les aimaient tous tendrement. Tout était toujours prétexte à plaisanterie, tout était toujours une raison de sortir et de célébrer en famille. Il faut dire qu'on ne manquait pas d'occasion de festoyer, neuf anniversaires (en comptant ses parents), anniversaire de mariage, noël, halloween (même si c'était SON anniversaire), le nouvel-an, l'apparition des pouvoirs, l'entrée à Poudlard, la répartition... Des occasions qui se succédait et qui font des souvenir d'Isolde des images joyeuses et festives.

Poudlard ne changea guère cette habitude. Bien sûr, elle s'y fit des inimités, mais ce sont, à ses yeux, des années de vie formidable qui lui laisseront un joyeux souvenir plus tard. Tout d'abord, elle y rencontra ses meilleurs amis, eut l'occasion de découvrir l'amour (onze fois) et d'avoir le cœur brisé (douze fois, une fois par râteau)... Poudlard était l'occasion d'apprendre, de grandir, de s'épanouir loin du cocon, certes agréable, mais parfois étouffant de sa famille. Et puis c'est grâce à Poudlard que Byrant entra dans sa vie. Son unique grand amour, son chat. Ses parents aurait préféré une chouette, mais elle avait insisté. Elle voulait un chat. En fait, non, elle ne voulait pas un chat. Elle voulait CE chat. Celui avec la queue tordue qui la regardait d'un air si adorable dans la vitrine. Depuis elle et Byrant était inséparable. Le petit félin était de toutes les aventures, de toutes les bêtises, de toutes les escapades. Il avait même bondit sur ses genoux lors de sa répartition, échappant à la salle commune.

Et puis les années passèrent. Isolde, qu'on imaginait devenir Aurore ou avocate, se dirigea vers le parcours de maîtresse des potions. Il fallait avouer que, si elle avait un goût certains pour les duels magiques, jouer avec des ingrédients, les mélanger et essayer de découvrir de nouvelles potions était encore plus passionnant. Ses parents furent un peu surprit, la mettant en garde contre un cursus qui l'obligerait à se montrer plus studieuse... étrangement, elle réussit à s'imposer ce rythme de vie. Se disciplinant autant que possible pour ses études qui, en réalité, la passionnait. Et vint la rumeurs des Abraxans. Depuis toujours les Weasley avaient fait preuve d'une grande tolérance vis-à-vis des moldus, voire d'une certaine fascination pour ces derniers. Pourtant, subitement, Isolde hésitait. Oh, elle était convaincue qu'un monde sans secret serait meilleurs pour tout le monde, mais elle n'était pas certaine de la méthode employé. Cette impression que l'on forçait les évènements au mépris des risques. Elle, si tête brulée d'ordinaire, si sûr de ses conviction, découvrait les affres du dilemme à travers ce nouveau mouvement.