Pourquoi le destin ne pouvait pas vous accorder ce réveillon, tranquille là. Vous l’aviez mérité putain. C’était pas demander grand-chose non plus. Et franchement, il ne se serait pas agit d’un des neveux du blond, t’aurais peut-être envoyé chier ce gosse. Tu ne le connaissais pas personnellement, mais tu voyais bien, tu ressentais bien qu’il était un minimum important pour Tomos et il ne te suffisait rien de plus pour que t’essayes d’y mettre du tiens. Parce que bon, même si t’en avais l’habitude, te retrouver les mains pleines de sang là le soir de Noël, c’était pas vraiment ton plan de départ. En plus de ça, t’arrivais pas à trouver tes putains de gants, qui même s’ils n’étaient pas forcément utiles, c’était toujours plus hygiénique et surtout ça t’éviterait totalement d’être en contact avec cette merde de salive de loup-garou. Il étaith ors de question que d’une manière ou d’une autre elle soit en contact avec ton sang, et que tu ne sois contaminé, en fait. Plutôt mourir oui.

Enfin maintenant que t’avais déjà plus ou moins désinfecté la plaie comme tu le pouvais, t’allais déjà essayer d’arrêter l’hémorragie, ou de la minimiser en tout cas. Puis t’avais entendu Giansar, ça aurait été difficile de l’ignorer à moins d’être sourd. T’avais vaguement relevé le regard vers lui. Bon c’était totalement compréhensible comme réaction. Tu savais parfaitement que tu ne serais pas mieux si on t’annonçait soudainement que Tomos était dans cet état. Rien que d’y penser t’en avais des frissons d’horreur.


« ▬ Calme-toi s’il te plaît, c’est pas ça qui va nous aider actuellement. »


Surtout pas son fil qui pouvait totalement l’entendre. T’avais essayé de parler de manière la plus calme, voir même sympathique possible, parce qu’il était inutile d’en rjaouter une couche et que ton animosité envers lui n’avait pas vraiment lieu de ressortir, en fait. Là par contre, c’était déjà mieux, lorsqu’il était arrivé auprès de son fils, ce qui l’aiderait peut-être un peu à se calmer. Les deux si ça se trouvait. Bien que le gamin avait essayé de répondre, que ça empirait juste son état.


« ▬ Hey, doucement Hermes, T’as pas besoin de parler, j’ai entendu dire que le soir de Noël les enfants de ton âge avaient comme un pouvoir et pouvaient partager leurs pensées avec les autres, on essaye ça ? »


Peut-être qu’il savait déjà parfaitement ce que c’était un legilimens et qu’il allait juste te traiter de vieux con, tout était plausible, mais si ça pouvait le permettre de se distraire au moins un instant, et de se focaliser sur autre chose que la douleur qu’il pouvait ressentir, ça pouvait être pas mal. Bien que la potion ne devrait pas mettre trop longtemps à faire effet. T’avais du te concentrer un peu plus que d’habitude pour entendre ses pensées, entre celles des autres, mais t’y étais arrivé sans trop de mal. T’avais très légèrement souri en l’entendant, tu devais bien accorder qu’il était mignon, même si ce n’était pas la question là tout de suite. T’avais lâché sa main, de toute manière il avait celle de son père qui devait être nettement plus rassurante que la tienne, pour pouvoir prendre ta baguette et faire venir de la poudre d’argent et du dictame, qui une fois mélangés étaient plutôt efficace pour soigner les plaies causées par les loups-garous. Et en parlant de loup-garou, t’étais pas franchement serein quand à Vincent là, qui au choix était totalement capable de vous faire une crise de stress ou tu ne savais quoi, mais surtout de se retransformer n’importe quand. T’aurais bien voulu le relever, si ça ne tenait qu’à toi, tu l’aurais enfermé seul dans une pièce sans chercher plus loin, mais bon. T’allais peut-être juste fermer ta gueule là-dessus, éviter de balancer à tout va sa lycanthropie, et te concentrer sur ton cadet. T’avais une nouvelle fois relevé le regard vers Giansar, alors que ton mélange se formait, appuyant un peu plus fort sur l’essui que t’avais placé près d’Hermes.


« ▬ Je…pense oui, il n’est pas allergique au dictame ? On ne peut décemment pas transplaner avec lui, c’est déjà un miracle qu’il ne se soit pas désartibulé ici et il perdrait encore plus de sang. Et on a quasiment tout ce qu’il faut ici. »


Bon pas le confort d’un lit là tout de suite, certes, mais voilà. En entendant le bruit familier d’un transplanage, t’avais pas eu besoin de beaucoup d’éléments pour te douter de qui arrivait. Enfin. Tu t’étais douté que Mara arrivait, Segin, tu ne savais pas trop ce qu’elle foutait là mais soit. T’espérais juste pas que la situation allait s’envenimer d’une manière ou d’une autre. C’était peut-être trop espérer, surtout avec Vincent juste là, qu’il n’était pas vraiment difficile de voir autrement que comme coupable. Alors qu’on pointe une baguette sur lui tu t’en foutais totalement, mais tu cautionnais un peu moins le fait que Tomos le soit, même si ce n’était pas vraiment volontaire et qu’il essayait juste d’arranger la situation. T’aurais bien regardé un peu plus longtemps si tu n’avais pas senti que le gamin semblait un peu plus se détendre, et qu’il devait commencer à avoir moins ressentir la douleur, une bonne chose en soi.  T’allais pouvoir passer aux choses sérieuses même si il y avait encore un point qui ne risquait pas vraiment de plaire à qui que ce soit.


« ▬ Je devrais pouvoir refermer la plaie assez rapidement avec le mélange, mais si on fait ça ilfaut que vous vous rendiez compte qu’il sera un…loup-garou à vie. »


T’en avais croisé quelques personnes dans ce cas, et la plupart avaient préférées se laisser mourir tout simplement. Ce qui semblait totalement être le cas de ton cadet, qui s’était mis à hurler d’un coup mentalement des protestations, ce qui t’avait un presque fait sursauter, mais t’avais surtout grimacé pour le coup. C’était pas du tout agréable nON.


« ▬ Il…n’a pas l’air d’être très favorable à…l’idée. »


Et t’allais pas lui administrer ça de force pour qu’il doive supporter d’être un putain de loup-garou toute sa vie après quand même. Ce serait parfaitement inhumain. Mais peut-être que ses parents allaient réussir à le faire changer d’avis. En attendant leur réponse d’ailleurs, t’avais cherché un instant Tomos du regard, toujours aussi peu rassuré par l’état de Vincent là. T’en avais profité pour lui dire mentalement de faire attention au cas om Vincent se retransformait, puis surtout, et le plus important, que tu l’aimais, que t’allais tout faire pour que vous puissiez vous en sortir.

Ce n’était pas la première fois que tu devais faire face à ce genre de situations. Mais avec quelqu’un d’aussi jeune ? T’en avais pas l’impression. En même temps, tu ne te souvenais pas non plus du tout de tous tes patients. Mais ça t’aurait un minimum marqué quand même. T’étais pas encore trop stressé, t’avais un peu l’habitude de devoir faire ça entouré de gens plus ou moins paniqués, même si t’avais heureusement pas l’habitude qu’il s’agisse de personnes que tu connaissais. Enfin, t’étais quand même content que malgré la situation, Giansar semblait se calmer, ou en tout cas se contenir. C’était bien mieux pour son fils, comme le comportement qu’il avait préféré adopter. Comme le fait que Mara abaisse sa baguette, autant faire en sorte que la situation soit la moins tendue possible.

Tu sentais bien le rythme cardiaque d’Hermes commencer à faiblir, mais il était hors de question que tu ne fasse quoique ce soit avant leur réponse, quand même. Bien sûr que t’avais ton avis sur le cas, mais t’allais pas le prendre en compte non plus, ce serait un peu ridicule et extrêmement peu professionnel. Tu continuais bien d’entendre ton cadet, ses quelques protestations mentales, qui elles par contre, comptaient énormément. C’étaient même les plus importantes de ton point de vue, c’était le premier concerné, peu importait son âge. Certes ça aurait été différent si t’étais pas legilimens, t’aurais dû te fier uniquement à ce que disaient ses parents, mais là. Ca t’avait fait du bien de voir Tomos passer non loin, de voir son sourire aussi, léger mais que t’avais pas hésité à lui rendre. Tu l’aurais bien fait plus longtemps si tu n’avais pas entendu les pensées de Giansar.

Et vu ce qu’il pouvait dire, t’avais évité de le regarder, histoire que ça soit un minimum discret, tu te doutais que ce n’était pas par plaisir qu’il faisait ça, qu’il devait prendre énormément sur lui-même et que ça devait lui faire plus que mal. T’aurais jamais pensé un jour pouvoir avoir de la compassion pour lui. Comme t’aurais toujours pensé que t’aurais pris du plaisir à entendre des supplications de sa part, ce qui n’était absolument pas le cas là tout de suite. T’y avais coupé court, le plus délicatement et doucement possible, même pas par pitié, mais parce qu’il n’avait pas besoin de ça en plus du reste. Tu lui avais clairement dit que de toute manière tant qu’Hermes ne changerait pas d’avis, c’était ce que tu allais faire. Qu’il ne sentirait rien, que ça serait possible. Tu ne savais même pas pourquoi t’avais aussi essayé de le rassurer alors que tu te doutais qu’il n’en avait rien à foutre, mais bon.

C’était un peu plus compliqué avec Mara par contre, même si tu comprenais une telle réaction. T’avais pas envie de t’imaginer dans la même situation, en fait. C’était parfaitement horrible. Même si là tout de suite, tu n’hésitais pas trop sur ce que t’allais faire. Surtout si Giansar rejoignait l’avis de son fils.


« ▬ Si…Il est contre, ce ne serait vraiment pas l’aider. Je n’en doute pas mais…Je ne peux pas aller contre sa décision. »


Décision qui ne semblait pas changer pour le moment même si c’était de plus en plus faiblement. En même temps, l’inverse aurait été vraiment inquiétant. Encore plus que le reste.

Tu ne savais même pas comment la soirée avait pu tourner de cette manière. Y a une demi-heure, t’étais tranquillement dans votre fauteuil à profiter à faire des câlins à Tomos, en fait. T’étais extrêmement bien, t’aurais pas voulu que ça change. Comment et pourquoi vous en étiez arrivés là. Une question que t’allais pas vraiment pouvoir régler directement. Surtout que t’avais rien signé là. Surtout pas pour avoir du stress en plus le jour de Noël. Même si tu ne stressais pas non plus énormément. T’avais vécu pire, mais t’avais vécu quand même bien mieux. Surtout un soir de Noël. Surtout un soir que tu voulais passer tranquillement avec ton cousin. Et il était bien trop loin à ton goût là tout de suite.

Tu te rendais bien compte que ton problème actuel était bien loin d’être valable comparé à celui auquel t’étais confronté. Surtout que le mal-être autant de Mara que de Giansar était parfaitement palpable. T’allais pas leur demander de faire des efforts ou d’essayer de changer d’état d’esprit, en fait. Ca serait totalement ridicule. Et inhumain par la même occasion. Ce que tu pouvais être, certes, mais t’appréciais Mara, et t’allais juste pas lui faire ça. Tu ne pouvais pas lui faire ça non plus. Mais si tu partais sur cette optique, tu ne pouvais pas non plus simplement rester là à laisser son fils mourir comme ça. Sauf que le laisser être un loup-garou contre son gré, t’avais l’impression que c’était encore pire.

Tu comprenais sa manière de penser, t’avais même presque envie de le faire, mais t’étais quasiment certain de comment ça se terminerait si tu faisais ça. Et t’avais aucune envie d’y assister, ce serait sans doute bien pire. Et personne n’avait besoin de ça, en fait. Surtout pas eux. Tu l’avias regardée quelques secondes, avant de relâcher la main de ton cadet assez doucement, la laissant sur la table, en te reculant un peu.


« ▬ C’est…Trop tard. »


T’avais clairement entendu sa voix faiblir pour disparaître totalement. T’avais appliqué l’onguent pour pouvoir refermer la plaie, éviter de le laisser dans un aussi sale état avant d’un peu la tête en regardant quelques secondes tes mains que t’avais été laver assez rapidement. C’était quand même bien mieux comme ça. Tu ne savais pas si c’était vraiment une bonne chose de les laisser entre eux là tout de suite, mais en même temps, tu te voyais mal rester là éternellement. Si tu voyais qu’ils commençaient à se sauter à la gorge, peut-être que tu reviendrais t’en mêler, certes. Mais dans un autre sens, tu te disais qu’ils avaient besoin d’un minimum d’intimité aussi. T’étais allé vers les salon, assez silencieusement, venant te mettre près de ton cousin, posant une main dans son dos, le caressant légèrement quelques secondes. T’aurais bien eu envie de venir lui faire un câlin, mais ça allait un peu difficile directement. T’en avais même un peu soupiré.